24 novembre 2012
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Une arrête me pousse au milieu de la bouche
une de ces pointes téleostéennes effilées
venant cliver le palais comme un bec de lièvre
ou l’humus gras d’un soc fendant
la lourde glaise d’une vulve
de mes yeux je n’ai plus en capital
que la moitié de mes cônes
de mes deux os, je n’ai plus que le bréchet
que les enfants strictionnent
de leurs babils heureux
spina bifida
comme une poutre flambée
la prunelle de Caïn où pend à sa moitié
la glaire cristalline
du travail du stylet sur l’iris
je ne vois plus
sauf le miroir de Narcisse
l’art multiséculaire
de fendre la pupille